(+ALEXIS) I'M LOST AND AFRAID. WHY I LOVE HIM ?

« Arrête de te prendre pour ma mère. Mêle toi de ton cul Abby putain. » « Si mamant t'entendais par.. » « Ouais ben elle est pas là alors casse toi. Fous moi la p.a.i.x. » Cela faisait quoi ? Dix minutes ? Ouais un truc comme ça. Dix minute que vous vous crêpiez le chignon sous le regard de Kelan. Bordel ce qu'elle pouvait insupporter parfois. Toujours derrière ton dos. Toujours en train de te faire des remarques. Y avait des moments ou tu lui aurais bien mit la tête dans un mixeur par pur esprit de sadisme. Sauf que t'étais pas sadique. Tu poussais un énième soupir te retenant bien de ne pas lui sauter à la gorge. Il y avait bien longtemps que vos affinités c'étaient envolés et maintenant, il vous étez incapable de discuter plus de cinq minute sans que ça ne parte en conflit. Pas les mêmes points de vue, pas les mêmes idées et surtout.. Elle te reprochait sans arrêt ton orientation. Trop artiste, trop surfait. Pas de débouchée. Ouais. Pour elle, ce que tu faisais étais vouée à l'échec et elle aurait largement préférée que tu choisisses quelques chose de beaucoup plus matériel. Comme le droit ou la politique. Sauf qu'elle pouvait toujours rêver. Y avait pas à dandiner du derrière, elle s'enfonçait bien profond le doigt dans l'oeil si elle pensait que ses remarques suffiraient à te faire changer d'avis. « Va te pendre. » Ok, ça c'était peut être un peu dur mais elle t'avait vraiment poussée à bout et tu finissais par claquer la porte violemment comme dans tout bon film qui se respecte. Fin de la discussion. Tu ne voulais plus l'entendre et encore moins la voir. Et comme à chaque fois qu'un membre de ta famille te faisait sortir de tes gonds -ce qui arrivait assez souvent- tu partais te réfugier dans ton atelier. La couture était vraiment le seul truc qui t'empêchais de tuer les gens. Parce que ouais, sans ça t'aurait certainement virée grosse psychopathe en série. Façon Dexter. Et selon le point de vue ça aurait pu être cool. T'inspirais profondément une nouvelle fois histoire de ne pas fondre en larme et sortait ton téléphone envoyant directement un message à la personne qui comptait le plus pour toi. Lexie. Ta meilleure amie et la seule qui était au courant -avec Shane- de ton histoire d'amour interdite avec Joshua. Tu savais que si tu lui lançais un sos elle viendrait directement à ta rescousse tel une super héroïne et là, t'avais vraiment besoin qu'elle te remonte le moral. Tu commençais à en avoir par dessus la tête de tout ses conflits. D'ailleurs, ça avait tendance à te bouffer ta bonne humeur et tu sentais bien que le moment ou tu finirais par craquer n'était plus très loin. « Dans mon atelier d'ici quinze minute, c'est possible ? » Ouais, là t'avais sérieusement besoin d'elle. D'autant plus que ces derniers temps, tu remettais tout en question. Tes choix, ta relation.. Tout y passais et tu avais l'impression que c'était une boucle sans fin. Tout serait tellement plus facile si Joshua ne faisait pas partit de ta vie. Pourtant, les sentiments ne se commande pas et t'étais bien forcée d'admettre que tu étais totalement et irrémédiablement amoureuse de lui. Tu ne pouvais pas le quitter, tu ne pourrais vivre sans lui.

Tu t’étais une fois de plus couché aux petites heures du matin. C’était tellement plus plaisant de vivre de nuit que de jour, que tu prenais goût à tes petites habitudes nocturnes. Encore une fois, tu étais sortie la veille, dansant toute la nuit. Tu n’avais pas pris une goutte d’alcool, tu voulais seulement te défouler sur la piste de danse. Tu y avais été seule, uniquement pour faire le vide dans ta tête.  Et puis, ce n’était pas quelque chose que tu avais prévu, c’était une idée qui t’était passée par la tête et qu’en moins de dix minutes, tu te retrouvais dans la boîte, entre les autres clients. Alors, cette nuit-là tu n’avais pas vraiment dormi. Tu ne travaillais pas le lendemain alors te coucher tard –ou tôt, tout dépend du point de vue –ne posait aucun problème. Tu avais pu voir les premières lueurs du jour lorsque tu étais revenue à ton petit appartement. Tu n’avais même pas pris la peine de te dévêtir, que tu t’affalas sur ton lit, pour t’endormir en moins deux. C’était un sommeil sans rêve que tu avais eu cette fois-là, un sommeil profond qui te faisait récupérer de tes nuits folles. Quelque chose vint, toutefois, le perturber. Un son répétitif te bourdonnait dans les oreilles. Cela te prit quelque temps avant de comprendre de quoi il s’agissait. C’était ton portable qui vibrait sur ta table de chevet. Tu te maudissais de ne pas avoir pensé à l’éteindre avec de te coucher. Tu n’avais pensé à rien, en fait. Toujours la tête dans ton oreille, tu prends ton portable d’une main et l’approche de te visage. Tu ne regardas que d’un œil à demi ouvert. C’était Eryn, qui t’envoyait un sms. Chose normal, puisqu’on était en plein après-midi. Tu souris, te demandant bien ce qu’elle voulait. « Dans mon atelier d'ici quinze minute, c'est possible ? » Cela te prendrait un miracle pour réussir un tel exploit. Tu répondis rapidement « Disons 25 et je suis toute à toi » C’était bien parce que c’était elle. Sinon, tu n’aurais probablement pas répondu, du tout, préférant dormir. Pour Eryn, par contre, tu le ferais. Tu savais que si elle t’écrivait comme cela, c’est qu’il se passait quelque chose. Aussitôt ton message envoyé, tu sortis de ton lit te dirigeant vers ta salle de bain. Tu pris une douche rapide, te fit un chignon négligé, te mit une touche que rouge sur les lèvres, celui que tu affectionnais particulièrement, t’habillas des premiers vêtements qui tombèrent sous ta main –oh la, Eryn ne sera pas fière de ta tenue, ça c’est sûr! –et quitta en direction de sa maison, dans ta voiture. En quelques minutes tu arrivas devant sa demeure. Tu y entras sans cogner, tu savais que les membres de la famille étaient maintenant habitués à te voir entrer de cette façon. Tu n’avais pas conscience de ce genre de chose, tu agissais souvent comme bon te semblais, un peu dans ta bulle. Tu dis un « allô groupe! » croisant Kelan et Abbie. Tu traversas la maison, te rendant devant la porte de l’atelier d’Eryn. Tu cognas à la porte avec un petit rythme musical et tu entras, sans attendre de réponse! « Coucou mon chou! C’est encore maman Abbie qui te pourrit la vie? »

Ton téléphone sonna te sortant quelque peu de ta torpeur et tu vérifiais rapidement le contenu du message. 25 minutes ? T'en connaissais une qui était encore sortit pour ne rentrer que tôt dans la matinée. Parfois, tu te demandais si Alexis n'était pas un vampire ou quelque chose comme ça. Vivre la nuit, dormir le jour. C'était son rythme à elle. Et bien que tu adorais sortir et faire la fête avec tes cours, tu ne pouvais vraiment pas te plonger dans le même rythme quelque. Tu poussais un soupir te demandant quoi faire en attendant son arrivée. Il était hors de question que tu retournes dans la demeure familiale pour le moment. Ton accrochage avec Abbie était bien trop frais pour que tu te risques à l'affronter de nouveau. De toute manière, tu savais très bien qu'elle n'était pas du genre à lâcher l'affaire et le ton risquait de monter très vite à nouveau. Bordel mais ou était Shane ? Et au final, la réponse te vint assez vite à l'esprit. Ses rapports avec vos aînés étaient encore plus tendu qu'avec toi et il fuyait le plus souvent la maison comme s'il espérait ne jamais les croiser. Quelque part, tu le comprenais. Kelan était toujours derrière lui et même si la plupart du temps tu prenais sa défense cela pouvait être assez dur a supporter. Tu finissais par te laisser tomber sur l'une des chaises sortant l'un de tes derniers croquis presque terminé. Un nouvel élément que t'imaginais depuis quelque temps. Sauf que celui ci n'était pas pour rajouter à ta collection mais tout simplement pour offrir à Lexie. Tu savais qu'elle ne s'y attendait pas et toi qui d'habitude lui montrait tout ce que tu faisais avait prit un grand soin à cacher celui là. Tu venais d'ailleurs tout juste de recevoir les morceaux de tissus dont tu aurais besoin pour la coudre. Te munissant de ton crayon, tu traçais les derniers traits avant de contempler le résultat. Tout simplement parfait. La robe était parfaitement à l'effigie de ta meilleure amie. Noir pour son côté nuit, ornée légèrement de dentelle au niveau du bustier et quelque touche d'un bleu indigo au niveau de la taille pour un effet un peu plus coloré. Jetant un rapide coup d'oeil à l'heure, tu t'empressais de ranger le croquis histoire qu'elle ne tombe pas par inadvertance dessus. Fort heureusement d'ailleurs car quelque seconde plus tard, elle franchit la porte de ton atelier et rien que sa présence semblait t'envoyer une grande bouffée d'air frais. « Ne crois pas si bien dire. Un jour je finirais par la tuer. Tu sais le nombre de fois ou j'ai eu envie de l'assommer ? » Lexie ne devait sûrement plus compter le nombre de fois ou tu avais dis ça. Entre toi et ta grande soeur c'était comme un jeu de chien et chat. Sans arrêt en train de se taper sur les nerfs, de se chercher. Et ça en devenait fortement insupportable. Tu lui adressais un sourire avant de jauger la tenue qu'elle portait. Un petit soupir sortit d'ailleurs de ta bouche tandis que tu secouais la tête d'un air contrariée. « J'ai vraiment du mal à croire que je suis ta meilleure amie quand je te vois comme ça Lexie. » Tu passais ton temps à l'habiller, à lui faire porter tes nouvelles création pour faire un peu de pub autour de toi mais dès que tu n'étais pas à ses côtés pour lui revêtir de tes vêtements, c'était tout une autre histoire. « Les choses commencent à se compliquer pour Joshua. Je crois qu'Abbie commence à se douter de quelque chose. »

Tu étais arrivé comme un cheveu sur la soupe dans cette demeure qui ne ressemblait pas du tout à la tienne. Toi tu vivais dans un petit appartement, dans le centre-ville de Portrush. Un petit appartement qui est assez grand que pour toi. Même que des fois, tu trouves que tu te marches sur les pieds. Si tu comparais avec ta maison en Angleterre, encore là, ce n’était pas du tout la même chose. Toi, c’était une toute petite maison familiale, assez pour que trois enfants, y grandissent. Elle était parfaite à tes yeux. Pas trop grande, pas trop petite, une grande cour arrière avec de la végétation à la tonne… Pas que la maison d’Eryn n’était pas belle, non. Pour cela, elle était magnifique, mais il était facile de ressentir l’aristocratie dans la maison. Alors, voilà tu étais entrée sans frapper à la porte, saluant les deux personnes, Kelan et Abbie, que tu croisas. Ils ne se posaient plus vraiment de question. Au départ, c’était tout à fait le contraire, mais voyant que tu ne changeais pas cette habitude, ils ne disaient plus rien. Puis, tu étais si souvent avec Eryn, que c’était comme si tu faisais partie de la famille, sans faire partie de toutes ces histoires de rivalité. Non, ça tu leur laissais. Tu comprenais ta meilleure amie de vouloir s’éloigner de toute cette haine inutile et de s’enfermer dans son atelier. C’est exactement là que tu te dirigeais. Tu fis ton petit rituel sur la porte, pour entrer par la suite. « Tu veux que je te trouve une pelle pour l’assommer? Je pourrais cacher le corps, si tu veux, je l’ai déjà fait! » Tu plaisantais, bien évidemment, mais tu avais gardé ton sérieux en le disant. C’était ton genre d’humour pourri. Tu gardais toujours le même ton neutre en disant n’importe quoi. Des fois, c’était à se demander si tu vivais sur la même planète que tout le monde. C’était le cadet de tes soucis, tu préférais agir de la sorte, plutôt que de te prendre trop au sérieux. Cela dédramatisait tous les côtés de négatif de la vie et Dieu sait qu’il y en a beaucoup! Tu t’étais approché d’elle, prête à la consoler et à apaiser la situation comme ton rôle de meilleure le demandait.  Toutefois, Eryn coupa vite le sujet pour te faire une remarque sur ta tenue. Tu te jaugeas à ton tour, éclatant de rire. « Ouais, c’est affreux aujourd’hui… J’étais sûre pourtant que j’avais trouvé mon nouveau look! » Dis-tu, en te prenant des poses à la mannequin. Sur ce point, vous étiez les deux à l’opposé, elle était toujours ravissante et toujours bien habillée, alors que toi, sans son aide, tu pouvais être une catastrophe! « Tu devrais m’habiller à tous les jours. Je crois que j’ai traumatiser assez de gens avec mes choix vestimentaires. » Tu pris la deuxième chaise qui se trouvait dans l’atelier et l’approchas d’où se trouvait Eryn. Tu repris de ton sérieux suite à ce que cette dernière te dit.   « Tu es sûre? Comment pourrait-elle le savoir? Vous êtes discret, non? Est-ce que tu aurais dit son nom en dormant? Je crois que te bâillonner la bouche, quand tu dors,  pourrais être une option! » N’importe quoi. C’était tout toi, être sérieuse et dire un truc tout droit sorti de nulle part pour compléter. Eryn était habituée maintenant. Tu voulais seulement la faire rire, pour qu’elle arrête de se casser la tête avec cette histoire. Cela t’inquiétait de la voir se remettre en question autant.

Et si elle était au courant, c'était vraiment la pire chose qui puisse t'arriver. Avec vos rapports, tu étais presque sûre qu'elle ne tiendrait pas sa langue et si tes parents venaient à être au courant, c'était clairement la fin de ta vie. Parce que là, tu sympathisais avec l'ennemi. Pire. Tu sortais avec l'ennemi. Pour ta famille, c'était de la trahison et jamais il ne te le pardonnerait. D'ailleurs, il y avait fort à parier qu'il t'enfermerait pour le reste de tes jours t'empêchant de le revoir. Et si t'échappais au cachot, pain sec et eau t'avais vraiment de la chance. Tu détestais cette rivalité, plus que tout au monde. Elle n'avait aucun lien d'être. Le passé était le passé et tu ne comprenais pas pourquoi ils s'entêtaient encore maintenant à se faire la guerre. Et même si t'étais la petite rebelle, même si tu te mettais tout le temps en opposition avec ta famille, ça, c'était le truc le plus gros que tu avais jamais fais. Alors t'avais beau protester pour un oui et pour un non, t'étais pas non plus folle et t'avais pas tellement envie de te faire lapider à coup de pierre. Même s'il était peu probable que ça arrive. Tu devais à tout prix garder ce secret et même si ça te bouffait intérieurement, ta relation avec Josh ne devait surtout pas éclater au grand jour. Il fallait vraiment que tu éloignes Abbie de ses suspicions. D'ailleurs, au final, t'étais même pas sûre qu'elle se doute de quoi que ce soit mais, t'avais tendance à devenir parano. Il était pas loin le moment ou l'on t'enverrais en HP pour tes problèmes mentaux. Tu levais finalement la tête vers elle esquissant un sourire. « Balance là dans une décharge, ça lui apprendra. » Qu'on soit clair, en réalité tu ne voulais pas du tout tuer Abbie. C'était juste un moyen de décharger ta colère mais jamais tu ne ferais quoi que ce soit contre elle. Du moins, rien qui entraînerait sa mort. Pour le reste, tu garantissais rien. « Je suis sûre que même en refaisant totalement ta garde robe, tu arriverais à mettre des choses qui ne s'accorde pas. » Bien sûr, tu la taquinais. Même si t'étais prête à parier que c'était totalement le genre de truc qui pouvait arriver. La chance qu'elle avait était qu'elle était vraiment jolie. Même vêtue d'un sac poubelle elle aurait toujours autant de classe. C'était un truc que tu lui enviais parfois. Parce que toi, t'avais vite fais de ressembler à Cruella si ne tu passais pas un minimum de temps devant ton miroir. « Je sais pas.. Elle est étrange ces derniers temps. Elle me pose beaucoup de question, elle contrôle tout ce que je fais. Comme si elle cherchait quelque chose tu vois ? » Ou comme si elle cherchait une preuve. T'étais pas sûre à 100% qu'elle soit au courant mais, elle était étrange et y avait bien quelque chose qui avait du déclencher ça. « S'ils viennent à être au courant, je suis morte. »

Tu avais assisté à toutes les évolutions de cette relation secrète. Tu avais été là quand elle avait appris qu’elle devait le binôme du McClary. Tu l’avais encouragé à faire des démarches pour changer de partenaire, afin que cette situation ne la stress davantage. Tu avais été là à chaque fois qu’elle t’avait écrit ou appeler en panique parce qu’elle devait faire face à une nouvelle situation qui la chamboulait à propos du jeune homme. Tu n’avais pas prévu, par contre, qu’elle en tomberait amoureuse. Elle non plus, d’ailleurs. Cela était arrivé sans qu’Eryn ne le contrôle. Tu aurais peut-être dû la dissuader de poursuivre cette relation. Tu aurais peut-être dû l’encourager à ne plus le voir et l’oublier, une fois le devoir terminé. Toutefois, tu ne l’avais pas fait. Tu ne l’avais pas fait car tu l’avais vu heureuse. Elle n’était pas que négative cette situation. Il y avait bien une part de positif à tout cela et c’était le bonheur de ton amie. Du moins, au début. Ça n’allait pas être facile. Il fallait constamment qu’elle vive dans le secret, qu’elle se cache. Tout ça à cause de sa famille et de cette histoire datant d’une autre époque. Tu avais de les envoyer balader, eux et leur honneur à la con qui rendait certaines personnes malheureuses. C’était tout à fait stupide de s’acharner comme cela. Puis, il y avait la grande sœur qui la ramenait souvent contre sa cadette. Pour cela aussi tu étais présente pour Eryn. Non, mais! Ils ne pouvaient pas la laisser tranquille quelque fois? Tu aimais la voir s’opposer et leur tenir tête. Un vrai petit ouragan! Tant mieux, ils le méritaient. « Je pourrais aussi la balancer d’une falaise? Ou je pourrais… Ouh la! Ça devient grave mon truc! J’arrête ça ici! » Tu ricanas à ta propre réplique. Il y avait bien juste toi pour te trouver drôle à ce point. Eryn passa un nouveau commentaire sur ton style vestimentaire. Elle avait probablement raison. La plupart du temps, tu sortais en trombe de ton appartement, car tu étais en retard, et tu avais enfilé les premiers vêtements qui étaient encore propre et prêt à porter. Aujourd’hui en était un parfait exemple! « Tu me connais si bien! » En effet, elle te connaissait déjà mieux que bien du monde qui avait croisé ta route. « Elle est toujours un peu comme ça, non? Elle cherche toujours à jouer la deuxième mère avec toi, elle continue le rôle, je présume… » C’était plausible. Eryn faisait attention à ne pas se faire voir avec Joshua, pourquoi Abbie se douterait de quelque chose? « Tu continues à faire bien attention? Aucun geste imprudent avec lui? » Tu posais ces questions plus pour chercher comment Abbie pour savoir pour la relation, que pour des reproches. Non, ça tu ne lui en faisais pas. Tu la soutenais, quoi qu’il arrive. « Il t’arrivera rien, car ils ne sauront rien. Sinon, on s’enfuit en Amérique et on s’appelle Sally et Megan. Je prends Megan pour ma part. »

Quoi que au final, tu préférerais sûrement la mort. Parce que ça te semblait être rien à côté de ce qui allait t'attendre réellement. T'étais sûre de vivre un vrai calvaire si quiconque avait des soupçons et déjà que ta vie familiale n'était pas au top, valait mieux que tu n'en rajoute pas. Tu poussais un nouveau soupir totalement exténuée par toute ces angoisses. Pourquoi t'avais pas la vie d'une personne normale ? Celle ou ton seule soucis serait de savoir comment tu allais t'habiller pour la fête de l'année. Non. Il avait fallut que tu tombes sur la famille de dingos à fond sur les principes et faisant perdurer des querelles vieilles comme le monde. T'aurais du t'appeler poisse en fait. Parce qu'il était clair que tu l'avais. Et Joshua représentait ton plus gros problème. Tu fermais les yeux quelques secondes repensant à votre rencontre. Pourquoi les choses étaient si compliqués ? Pourquoi étais-tu tombée amoureuse de lui ? Des tonnes de question te venaient à l'esprit mais au fond de toi, tu étais sûre d'une chose. Pour rien au monde tu ne reviendrais en arrière. Malgré tout ce que ça pouvait créer, t'étais amoureuse de lui. Il était le seul à faire accélérer les battements de ton coeur d'un simple le regard. Le seul à te faire sourire comme une idiote. Il avait prit sa place dans ton coeur et tu ne voulais pas le laisser partir. Malgré tout, t'étais prête à ta battre pour rester avec lui. Et dieu seul savait à quel point tu pouvais être une vraie guerrière quand il le fallait. Ton rire se joignait à celui d'Alexis quand tu l'entendais parler de carrément balancer Abbie par dessus une falaise. Et ça pouvait être tentant mais, valait mieux arrêter les projets de meurtre pour le moment. « Sauf que c'est pas ma mère et je te jure que c'est insupportable. Toujours à se croire au dessus de tout le monde.. Beurk. » Tu regrettais que vos rapports soient devenus si compliqué. Parce que maintenant, tu la fuyais plus qu'autre chose alors que plus jeune votre complicité était évidente. « Non rien. Je suis tellement parano que je contrôle tout. T'imagine même pas la galère que c'est pour le voir. C'est affreux. » Pire que ça même. Votre dernier tête à tête avait durée à peine dix minute alors que t'avais besoin plus que jamais de le voir. Seulement, c'était beaucoup trop compliqué. Il ne fallait jamais vous montrez en public et il était de plus en plus compliqué pour toi de t’éclipser sans soulever des tonnes de question. « Attend, pourquoi c'est moi qui hérite du prénom le plus pourri ? C'est de l'injustice. Tu m'as même pas laissée le choix. » Bordel ce que ça pouvait te faire du bien d'être avec elle. D'ailleurs, tu riais une nouvelle fois. Elle était la seule à pouvoir te remonter le moral aussi facilement. La seule à te faire tout oublier. Et tu savais que rien que pour elle, t'étais prête à tout. Elle était ta meilleure amie. Et sûrement la meilleur personne qui puisse exister. Même si elle te demandait de la couvrir pour un meurtre, t'étais sûre de le faire. Parce que rien n'avait d'importance si Lexie n'était pas là. Elle était ton pilier, ta bonne humeur et tu serais prête à tuer des gens pour son sourire.