color my life with the chaos of trouble (juliet)

I remember years ago, someone told me I should take caution when it comes to love, I did.

beautyofrp @tumblr. ✤ james arthur~ impossible.
❖ ❖ ❖

Tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut. Ce son me fit tellement sursauter que j'en tombai de mon lit et atterris sur la tapis angora blanc placé à côté de lui. J'affectionnais particulièrement ce tapis puisqu'il me venait de ma mère, elle l'avait ramené de je ne sais plus quel pays oriental. Je possédais beaucoup de souvenirs de ma mère, mais celui-ci était de loin mon préféré. « Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! » J'essayai de me relever mais mon mal de crâne me cloua au sol. Quelques bribes de souvenirs de ma soirée d'hier soir me revinrent, dont le fait que j'avais encore trop abusé de la boisson, comme à mon habitude. Je ne savais pas si mon penchant pour l'alcool était dû à ma jeunesse, ou aux gênes que mon grand-père m'avait sûrement transmis. Ce vieux fou avait une passion pour les alcools forts, elle était d'ailleurs omniprésente dans sa vie et c'est à cause de cela que ma grand-mère l'avait quitté. Pour tout le monde, il ne représentait qu'un alcoolique ayant préféré noyé ses problèmes dans l'alcool plutôt que d'affronter la réalité, mais pour moi, c'était juste mon grand-père. Il ne m'avait fais de mal et pourtant, on m'avais toujours rabâché qu'il était malsain et qu'il fallait mieux l'éviter, ce que je ne m'étais jamais résolue à faire. « J'ai toujours adoré te voir dans cette tenue. » Je tournai la tête tant bien que mal en direction de la voix. Elle provenait du fauteuil près de la fenêtre, qui était étrangement grande ouverte. Je la fermai toujours avant de m'endormir, mais n'ayant aucun souvenir d'être rentrée me coucher, je devais probablement avoir boycotté la fenêtre pour m'affaler rapidement dans mon lit. L'intrus en avait profité pour s'infiltrer dans ma chambre. « Le seul problème, c'est que tu ronflais aussi fort qu'un camionneur, je ne m'entendais même plus jouer de la trompette. » Je n'avais pas besoin de voir mon interlocuteur pour tout de suite le reconnaître, l'entendre me suffisait. C'est ainsi que je reconnus la personne avec qui je passais tout mon temps, mon meilleur ami Andrew. Il était tranquillement installé sur le fauteuil, avec un air innocent, comme si cette chambre était plus à lui qu'à moi. Cela ne me gênais plus maintenant. Ce qui m'agaçais en revanche, c'était qu'il laissait des empreintes boueuses partout sur mon parquet, que je devrais encore nettoyer une fois qu'il serait parti. Pour me venger, j'attrapai un coussin tombé par terre pendant la nuit, ayant tendance à énormément bouger pendant que je dormais, et lui envoya en pleine face. « Casse-toi de là ou je m'occupe de tes fesses ! » Cette remarque fit sourire Andrew, comme je l'espérais, ce mec avait vraiment les idées mal placées, et je n'étais pas la seule à le penser, tout le lycée était d’accord avec moi sur ce point, et principalement les filles, pourtant, ça ne l'empêchait pas de coucher avec qui il voulait, au contraire, c'était un incroyable tombeur. Mais il ne s'attendait pas à ce que j'allais faire ensuite. Je me relevai, non sans difficultés je l'avoue, pour attraper un deuxième coussin ayant survécu à mes mouvement nocturnes puisqu'il était resté posé sur le lit, et courut pour lui asséner un autre coup dans la tête. Avant qu'il ne réagisse, je lui en assena un autre. A ce moment-là, j'avais l'impression d'être une championne de boxe entrain de battre son adversaire sur le ring, seulement, le coup que je venais de lui porter fut le dernier puisqu'il se leva du fauteuil où il était assis pour m'emprisonner dans ses bras. Au début, je me débattis violemment, j'étais habituée avec lui, mais n'ayant aucune force à cause de ma gueule de bois, je ne tardai pas à rendre les armes. « Joyeux anniversaire Jules.. » Il se retourna vers moi, passa ses mains dans mes cheveux et m'embrassa. Je ne réagis pas tout de suite, ne sachant que faire. Après un long moment, il s'écarta de moi.  « On en a déjà parlé.. J'ai pas envie qu'on gâche tout. On est ami. » Je lui tournai le dos. Jamais je n'avais imaginé un seul instant une scène comme celle-ci. Que devais-je faire ? Lui crier dessus ou l'embrasser en retour. Mon mal de tête était si intense que réfléchir à une solution raisonnable m'était impossible. « Tu comprends pourquoi j'ai autant de succès avec les filles hein ? » Je me retournai d'un coup face à cette remarque et vit un sourire narquois se dessiner sur le visage de mon ami. Ainsi il relançait les hostilités. « T'es vraiment... »  
Mes parents ne s'étonnaient plus de voir mon meilleur ami débarquer à n'importe quelle heure de la journée, ils ne s'étonnaient pas non plus de le voir arrivé avec toute sorte d'objets décalés. Ce matin, c'était une trompette. Il faut dire que Andrew passait la majeure partie de son temps chez nous, ayant des problèmes avec sa famille, et principalement avec son père. Celui-ci se reposait exclusivement sur Andrew pour ramener de l'argent à la maison, pendant que lui restait assis devant la télévision, à regarder des matchs de football américain ou de hockey. La famille de Andrew n'avait pas beaucoup de moyens et j'essayai de l'aider du mieux que je pouvais, seulement mon meilleur ami était assez têtu et jamais il n'avait accepté l'argent que je lui offrais si gracieusement. Et puis, nous nous connaissions depuis un bout de temps maintenant, trois ans exactement, mais jamais il ne m'avait emmené chez lui. J'avais simplement eu le droit de rencontrer sa mère, en dehors du domicile familial. En y pensant, le temps passait drôlement vite. Je me souvins encore du soir où nous devions travaillé sur un projet de science. A cause de lui, nous avions loupé notre bus et avions dû rentrer à pied. Nous nous étions disputés tout le long du chemin, mais un lien s'était créé entre nous. Aujourd'hui, nous n'avions plus de secrets l'un pour l'autre, ni de complexes d'ailleurs. En fait, nous avions une drôle de relation, nous étions certes des amis, mais aussi presque des amants. Par exemple, nous pouvions nous promener en sous vêtements sans que ça nous gêne. Souvent, je l'emmenais acheté ma lingerie avec moi pour qu'il me donne son avis de garçon. Nos amis trouvaient d'ailleurs étrange que nous entretenions une relation comme celle-ci sans être amoureux l'un de l'autre. Je n'avais jamais compris ces personnes qui pensaient qu'il ne pouvait y avoir d'amitié entre fille et garçon, qu'il fallait toujours que ça devienne physique et qu'il finisse par tomber amoureux l'un de l'autre. Merde, on est au 21ème siècle, tout était possible maintenant non ? Et il n'y avait pas que nos amis, mes parents trouvait aussi cela bizarre, mais à la longue, il avait finit par s'habituer. Je crois que faire accepter mon meilleur ami à la maison, sans que mon père ne sorte son fusil de chasse à chaque fois fut la plus grande réussite de ma vie. La seule personne qui ne l'acceptait pas était ma soeur Krystal, elle ne comprenait pas pourquoi je passais mon temps avec un gars ayant autant de problèmes, et si peu d'argent. Je me contentais simplement de penser qu'elle s'inquiétait parce qu'il était plus vieux que moi. Je ne savais évidemment pas qu'elle craquait secrètement pour lui. Sortant subitement de mes pensées, j'aperçus mon père et Andrew entrain de se disputer à propos de qui était la meilleure équipe de tel ou tel sport. Et, le sourire aux lèvres, je finis mon petit-déjeuner d'anniversaire.

Staring at the ceiling in the dark, Same all empty feeling in your heart.

beautyofrp @tumblr. ✤ passenger ~ let her go.
❖ ❖ ❖
« Je veux que tu viennes à Las Vegas avec moi pendant les vacances, tu t'imagines, on pourrait dépenser tout un tas d'argent au poker ou aux machines à sous. Et puis on pourrait être marié par Elvis après avoir trop bu, ce serait juste awesome ! » J'étais vraiment emballée par mon idée, je pensais même que c'était la meilleure que j'avais eu jusque là. Ces derniers temps, je ne passais pas pas beaucoup de temps avec Andrew, à cause de mes études. Mes parents avait accepté de payer une petite partie. Bien qu'on ne manque pas d'argent, il voulait que je travaille pour me payer mes cours comme mon père l'avait fait quand il était étudiant, et il ne voulait surtout pas que je ne connaisse pas la vraie valeur de l'argent, qu'il fallait travailler pour la mérité. Mon travail me prenait beaucoup de temps en plus de mes études alors je ne n'avais plus beaucoup de temps pour moi. Seulement, je n'avais vraiment pas envie de finir comme ces jeunes qui venaient en cours transformés en zombies parce qu'ils ne dormaient pas assez à cause de leur petit job. « Las Vegas tu dis ? Ça me semble pas mal, on part quand ? » Ça ne m'étonnait pas de lui, il ne ratait jamais une occasion de s'enfuir de son quotidien pourri. Son père était de plus en plus imbuvable avec lui. Il le traitait comme un moins que rien et lui en demandait toujours plus, sans jamais lui laisser un seul instant de répit. Et donc je m'étais dit qu'il méritait amplement quelques jours de vacances. Cependant, il faudrait instaurer quelques règles avant de partir, puisque quand nous étions tous les deux sous l'emprise de l'alcool, de sérieux dégâts étaient à prévoir. « Par contre, il va nous falloir quelques règles, tu sais très bien comment ça a fini la dernière fois qu'on était ensemble. » Après la remise des diplômes, mes parents m'avaient autorisé à organiser une grosse soirée dans notre villa, pendant qu'ils partaient quelque part en Amérique du Sud. L'alcool coulait à flot et comme à son habitude, Andrew m'avait lancé un défi. Le dernier de nous deux à tenir debout à la fin de la soirée avait le droit de faire ce qu'il voulait à l'autre. Ne pas boire de la soirée était bien entendu proscrit. Le fait est qu'à la fin de la soirée, nous étions arrivés au même point. D'un commun accord et totalement inconscients de nos actes, nous avions tous deux plongés, nus, dans la piscine. Mais puisqu'une chose en entraîne une autre, nous nous étions réveillés, le lendemain matin, dans le même lit après une nuit folle nuit d'amour que Andrew se vantait dorénavant tous les jours. Je ne voulais donc pas que cela arrive une deuxième fois.  « Chambres séparées, pas de partages de lits ou de câlins. Pas de flirt non plus, et avec personne, je sais comment tu es quand tu bois. Je ne veux pas te voir sous la douche, même si je sais que tu as tendance à laisser la porte ouverte. Et surtout, le plus important, pas de bain nus, on sait comment ça finit.  » Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvions entourés de machines à sous et de tables de poker. Cette ville puait l'argent, et c'est affreusement délicieux. Tous les soirs nous allions jouer notre argent puis enchaînions avec de fabuleuses soirées totalement incontrôlables. Les jours passaient si vite et Andrew et moi nous rapprochions dangereusement, malgré les règles que nous nous étions fixés. Il faut que se retrouver dans une chambre avec un lit double parce que l'hôtel s'était trompé de réservation n'avait pas aidé.
Andrew me disait sans cesse qu'il avait changé de comportement avec les filles, qu'il avait envie de se poser, d'avoir une relation sérieuse. Quand il me disait cela, une sensation bizarre s'emparait de moi. Mon coeur s'emballait et je m'imaginais des tas de choses toutes plus absurdes les unes que les autres. Ma raison me disait que Andrew n'avait pas changé, qu'il était toujours le même macho ne se préoccupant de rien. Elle me disait qu'il ne pouvait pas changer, que c'était dans ses gênes, et que quoi qu'il fasse, il resterait le même pour toujours. Mais mon coeur lui, avait désespérément envie de le croire. Sans réfléchir, je m'abandonnai complètement à lui. Fatale erreur. Un soir, après avoir sérieusement envisagé pendant plus d'une semaine d'essayer de se mettre ensemble, nous étions sortis fêté ça dans un des plus grands casinos de Las Vegas. Alors qu'il était rentré se coucher, j'étais resté assez tard aux tables de pokers. Les meilleurs joueurs ne venaient pas dès l'ouverture. J'avais emporté les gains deux ou trois fois et comptai aller réveiller Andrew pour qu'on aille fêté a quelque part. Seulement, à peine entrée dans la chambre, je m'aperçus qu'il n'était pas seul. À ce moment-là, j'eus tellement mal à la poitrine que j'entendis presque mon coeur se briser. Je crois que le pire dans tout ça, c'est que je me doutais que cela arriverait, mais je refusais de l'admettre. La fille qui était avec lui ne tarda pas à fuir sous mon regard meurtrier. Il se leva rapidement en se confondant en excuse. Mais rien de ce qu'il aurait pu me dire n'aurait pu apaiser la douleur que je ressentais à ce moment-là. Je me sentais vide et n'avais même pas la force de crier ou de faire quoi que ce soit. « Dégage, non tu sais quoi c'est moi qui vais partir. Je pensais vraiment qu'il se passait quelque chose entre nous, et j'étais même à deux doigts de te dire ce que je ressentais. Tu gâches tout, tu gâches toujours tout. Alors, ne m'appelle plus, ne me rends plus visite, juste oublies-moi. Fais comme si je n'avais jamais existé, je ne veux surtout pas de tes excuses. Adieu. » Sur ce, j'attrapai quelques affaires, laissai le reste par terre, et sortis de la chambre, de l'hôtel, de sa vie.

It's a little too late for you to come back, Say it's just a mistake, think i forgive you like that.

beautyofrp @tumblr. ✤ beyoncé ~ if i were a boy.
❖ ❖ ❖
Après avoir passé un an à l'étranger, sans en avoir avertit personne, j'étais de retour. Ma brutale "rupture" avec Andrew m'avait détruite, et j'avais eu besoin de me retrouver avec moi-même. Alors j'avais tout abandonné, ma famille, mes amis, mes études et avais fais de ma passion de la nuit mon métier. J'excellais d'ailleurs en tant que barmaid, moi qui n'avait jamais été vraiment bonne à quelque chose jusque là. Tout se passait pour le mieux pour moi là-bas, je pouvais être qui je voulais. Ici, j'étais juste la fille qui avait fugué en abandonnant tout derrière elle. Mes parents furent obligés de s'habituer à ma décision, même si je voyais toujours leur déception dans leurs yeux. Mais la réaction de ma soeur fut la plus violente. Elle me parlait comme si nous étions des étrangères, comme si elle me considérait comme une moins que rien. Sans doute parce que je ne rentrais pas dans ses critères de perfection. Contrairement à elle, je ne ferais pas de brillantes études, ni de trouverais un job qui rapporte des milliers de dollars par mois, et je ne trouverais peut être pas de maris aimants qui me donnera pleins d'enfants. Les parents s'étaient toujours reposés sur elle depuis qu'ils avaient compris que je ne ferais rien de grand dans ma vie, lui mettant davantage de pression. Elle devait vouloir se venger aujourd'hui.
Et puis un jour, la chose que je redoutais la plus en rentrant se produisit. Je passais une soirée tranquille dans mon nouvel appartement, avec mes nouveaux colocataire. Je venais juste d'emménager avec eux, mais nous nous entendions déjà parfaitement. Nous avions commandé des pizzas, et nos bières nous attendaient sur la table de basse, prêts à être bus. Nous étions en plein débat sur des sujets futiles, mais qui nous faisaient bien rire. Ce devait sûrement être le livreur de pizzas. Depuis mon passage furtif en Italie, je ne jurais que par ça, c'était devenu un de mes mets préférés. Je me levai donc pour ouvrir la porte et réceptionner notre dîner, mes colocataires en plein fou rire. Mais quand j’ouvris celle-ci, l'homme qui se tenait devant moi n'avait pas du tout l'allure d'un livreur de pizza. Même s'il avait changé, je le reconnus à la seconde où je le vis. C'était Andrew, et malheureusement pour moi, il était plus beau que jamais. Il avait un peu vieilli, mais il avait gardé cet air rebelle si sexy qui m'avait tomber amoureuse de lui, les garçons sages n'étant pas vraiment mon genre. N'ayant pas un seul instant pensé qu'un jour il débarquerait chez moi, je ne sus comment réagir. Devais-je lui fermer la porte au nez, ou lui sauter dans les bras ? Je voulais lui raconter tout ce qu'il s'était passé depuis la dernière fois qu'on s'était adressée la parole. Je voulais lui raconter combien j'étais heureuse professionnellement, que j'avais enfin trouvé quelque chose qui me correspondait, que traverser l'Europe m'avait fait un bien fou. Mais, lui raconter tout ça n'était pas du tout envisageable compte tenu de comment nous nous étions séparés et peut être n'avait-il pas changé depuis la dernière fois. Alors que je réfléchissais à un moyen pas trop violent de lui dire de ne plus jamais revenir frapper à ma porte, la voix d'un de mes colocataires s'éleva du salon, me demandant qui avait sonné. « Juste quelqu'un qui s'est trompé d'adresse, ne vous inquiètez pas, je lui indique juste la bonne porte. » Je sortis de l'appartement en prenant soin de refermer la porte derrière moi. « Tu ne m'as pas dit que tu revenais. » Je levai les yeux au ciel, et pourquoi l'aurais-je prévenu ?. « Je me suis dis que ça ne t'intéresserais probablement pas. Et puis je crois que tu n'as pas compris ce que je t'ai dit la dernière fois on dirait. Pars s'il te plaît, et ne reviens plus. J'ai une vie maintenant, une vie stable à laquelle je tiens, et tu n'en fais pas partie. » Après cette déclaration, je rentrai chez moi, le laissant seul sur le palier. Malgré moi, son arrivée rouvrait une plaie que je m'étais efforcée de fermer il y a bien longtemps. Et le revoir remettait tout ce que j'avais durement acquis en question. Le revoir me rappelait à quel point je l'avais aimé, et à quel point je l'aimais toujours.